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La voiture électrique : écolo ou pas, c’est tout un débat

On entend beaucoup dire que la voiture électrique est écologique et que c’est le véhicule du futur. D’ailleurs, le Gouvernement Français comme l’Union européenne ont clairement misé sur ce type de véhicule pour l'avenir.

Cependant, derrière son apparence de véhicule propre, la voiture électrique est sans doute moins écolo qu’on ne le croit.

L’ADEME, dit d’ailleurs que si elle pollue moins qu’un véhicule thermique, son impact environnemental est loin d’être nul

Alors, avant de chercher la meilleure voiture électrique disponible sur le marché, il faut se demander si la voiture électrique est aussi écolo qu’on nous le laisse croire ?

En réalité, c’est une question plus complexe qu’il n’y paraît, car ça dépend de plein de paramètres. Mais, pour bien comprendre tout ça, on va aborder les différentes étapes de la vie d’une voiture électrique. Je vais donc vous parler de :

  • La fabrication,
  • L’utilisation et la recharge,
  • Le recyclage.

Et à la fin, je ferai le bilan avec vous de l’empreinte carbone de la voiture électrique.

Alors, c’est parti, commençons déjà par parler du poids environnemental de la construction d’une voiture électrique. Vous allez voir que vous risquez d’être surpris(e).

La fabrication : les batteries, une épine dans le pneu des voitures électriques

Quand on parle du côté écolo de la voiture électrique, on fait référence à l’absence de CO2 émis lorsqu’elle roule. Cependant, avant de rouler, une voiture doit être fabriquée…

Les voitures thermiques et électriques ont un aspect extérieur très semblable. Elles sont donc fabriquées à peu près de la même manière. Cette phase-là entraîne donc approximativement la même pollution chez l’une que chez l’autre.

Il y a cependant un point qui fait une grosse différence entre les deux modèles : la batterie.

Eh oui, la voiture électrique demande de grosses batteries et c’est problématique d’un point de vue environnemental car : 

  • Les matières premières utilisées pour les batteries et leur extraction polluent.
  • La fabrication et le transport émettent beaucoup de gaz à effet de serre.

La composition des batteries et l’extraction des matières premières : un problème environnemental

Le gros point noir des véhicules électriques, ce sont leurs batteries. Ces pièces maîtresses demandent des matériaux très spécifiques pour être fabriquées (Cobalt, Lithium…).

Oui mais voilà, vous vous en doutez, tout ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval.

La plupart du temps, il s’agit de matériaux qu’il faut extraire et qui polluent énormément. Surtout qu’en général, ils proviennent de pays ou la protection environnementale n’est pas le sujet principal. Du coup, ça entraîne une pollution des sols et des eaux aux alentours.

Mais ça ne s’arrête pas là. Une fois que toutes les matières premières sont extraites, il faut fabriquer les batteries.

La fabrication et le transport des équipements

La plupart du temps, cette étape se déroule dans des pays lointains et majoritairement en Chine.

Le souci c’est que produire une batterie en Chine c’est pas top d’un point de vue environnemental. Pourquoi ? Parce que :

  • La construction d’une voiture et des batteries demande beaucoup d’énergie. Le problème c’est qu’en Chine la majorité de l'électricité provient de centrales à charbon, très polluantes…

  • La Chine, c’est loin et il faut rapatrier les batteries en Europe. Ce qui se fait généralement avec des moyens de transports polluants.

Tout ça sans compter les conditions de travail des employés parfois contestables.

Donc si on met tout bout à bout, une voiture électrique a déjà un lourd bilan carbone avant même d’avoir fait 1 km.

Pour vous donner une idée : à ce stade, un modèle électrique a émis 6,74 tonnes de CO2. Un modèle thermique, lui, n’aura émis que 3,74 tonnes. Le bilan carbone d’un véhicule électrique est donc 2 fois supérieur à celui d’une voiture thermique à la construction…

On parle alors de dette écologique.

Comme vous le voyez, les véhicules électriques sont plutôt mal partis sur ce point par rapport aux véhicules thermiques. Mais bon, on sait que, normalement, ils sont censés polluer peu en roulant.

Est-ce que c’est vrai ? Et surtout, est-ce que ça suffit à compenser cette fameuse dette ? C’est ce qu’on va voir tout de suite.

À l’utilisation : l’électrique rattrape son retard

Normalement, à l’utilisation, peu de doutes, l’électrique pollue moins que le thermique. On sait tous l’impact néfaste sur l’environnement de la combustion de carburant des voitures thermiques.

Cependant, même si la voiture électrique n’utilise pas d’essence, ça ne veut pas dire qu’elle ne pollue pas. Mais pour bien le comprendre, il faut s’attarder sur 2 points en particulier :

  • Les émissions de particules de la voiture qui roule.
  • L’impact environnemental de la recharge.

Votre véhicule électrique dégage quand même des particules en roulant

Lorsqu’elle roule, la voiture électrique émet peu de CO2. On peut donc imaginer qu’elle est 100 % écolo. Pourtant, ça n’est pas le cas, car le CO2 n’est pas le seul élément à prendre en compte…

Eh oui, ce type de véhicule émet des particules fines polluantes liées au freinage ou à la friction des pneus.

Pour vous donner un exemple : on estime que les particules NOx et SO2 d’un véhicule électrique sont 1,5 à 2 fois supérieures au thermique.

Donc l’impact environnemental de ce type de voiture qui roule n’est pas nul.

Surtout quand on pense au fait que pour la faire rouler, il faut la recharger…

La recharge : la source d’énergie influe sur le degré de pollution

Comme son nom l'indique, la voiture électrique roule à l’électricité. Et l’électricité, il faut bien la produire quelque part…

En France, on a misé sur le nucléaire pour ça. Le principal avantage, c’est que ça permet de produire une électricité décarbonée. En revanche, ça pose la question des déchets radioactifs sur le long terme… Donc ça pollue quand même à un moment.

Mais ça peut être bien pire en fonction des pays. Eh oui, tous ne produisent pas leur électricité de la même manière. Certains utilisent par exemple des centrales à charbon hyper polluantes.

Alors là, le portrait que je vous fais pose la question écologique de la voiture à la recharge. 

Mais c’est aussi possible d’avoir une recharge quasi propre si vous avez recours aux énergies renouvelables.

Par exemple : si vous utilisez des panneaux solaires pour recharger votre voiture alors votre recharge sera très écolo.

Le degré de pollution induit par la recharge de votre voiture dépendra en fait de la source d’énergie choisie.

Quand on met tout bout à bout et qu’on analyse, la voiture électrique pollue donc moins en roulant que le thermique.

Pour vous donner un exemple concret, une voiture électrique émet environ 100gCO2/km contre 250gCO2/km pour un modèle thermique.

Donc, même si elle pollue un peu en roulant, l’électrique réussit quand même à compenser sa dette de départ. Mais ce phénomène est-il aussi vrai une fois que votre véhicule est en fin de vie ?

Le recyclage : un point à améliorer

Pour le recyclage, c’est la même chose que pour la construction. La carcasse des 2 véhicules est la même. La différence va donc principalement se jouer sur des détails.

Et, là encore, les voitures électriques sont poursuivies par leur point faible : la batterie

Aujourd’hui, la majorité des batteries qui équipent nos véhicules électriques sont des modèles Lithium-Ion.

La bonne nouvelle, c’est qu'elles se recyclent à 80%. Mais bon… ça laisse quand même 20% qu’on n’est pas capable de recycler correctement et qui polluent.

En comparaison, les voitures à essence doivent afficher un taux de recyclabilité d’au moins 95% en France.

Vous voyez donc que l’électrique a encore quelques progrès à faire. C’est pour ça que les constructeurs automobiles travaillent à améliorer un peu tout ça.

Ils cherchent notamment des solutions pour réduire le poids des batteries et la quantité de terre rare utilisée. Mais, pour le moment, on est encore loin des 100% de recyclabilité même si on l’espère bientôt.

À l’arrivée : quel est le bilan carbone des deux types de véhicules ?

À l’arrivée, on estime que les voitures électriques ont un impact en moyenne 2 à 3 fois inférieur aux véhicules thermiques.

Il faut donc environ 30 000 km pour que le bilan carbone d’une voiture électrique s’équilibre avec celui d’un modèle thermique.

En gros, ça représente à peu près 3 ans d’utilisation. C’est donc plutôt positif quand on sait que ce type de voiture peut tenir approximativement 200 000 km.

Ces chiffres doivent toutefois être modérés car, comme on l’a vu, ils dépendent de plusieurs éléments. Ainsi, la dette écologique sera remboursée plus ou moins tard en fonction :

  • De la taille de la batterie,
  • Du mode de recharge,
  • Du pays de production du véhicule,
  • Du type de batterie utilisée,
  • etc.

Mais, d’après l’ONG Transport et environnement, la voiture électrique reste assez écolo chez-nous.

L'organisation estime que le bilan carbone des véhicules électriques est 5 fois inférieur à celui des voitures thermiques en France. C’est donc plutôt une bonne nouvelle.

Par contre, l'ADEME, même si elle reconnaît que ce type de véhicule semble plus écolo, met en garde. Elle estime qu’un véhicule avec une batterie de plus de 60 kWh ne sera jamais rentable écologiquement.

Vous voyez donc que le bilan, sans être mauvais, reste assez mitigé… Mais pas mal d’acteurs différents travaillent à améliorer ce bilan.

Quelles sont les pistes pour améliorer le bilan carbone des véhicules électriques ?

Si la voiture électrique n’a pas un mauvais bilan environnemental, il n’est pas bon pour autant. Mais certaines pistes sont explorées voire déjà mises en place, pour redresser la barre.

  • Les constructeurs automobiles essaient de réduire le poids des batteries pour utiliser moins de ressources polluantes. En effet, la composition des batteries des voitures électriques est un gros problème mais les technologies évoluent et des alternatives sont trouvées.

  • L’Europe essaye d’insister pour que les batteries soient produites localement. On l’a vu, une batterie produite en Chine émet jusqu’à 60% de carbone en plus qu’une produite en France.

  • Il faut changer certaines habitudes. En tant qu'automobiliste, il faut s’adapter à ce nouveau genre de véhicule et ses inconvénients. Il faut par exemple accepter d'utiliser une recharge lente plutôt qu’ultra rapide, beaucoup plus énergivore.

Il faut aussi accepter de moins prendre son véhicule et de favoriser les transports en commun.

Sachez qu'il est aussi possible de transformer sa voiture thermique en voiture électrique, c'est ce qu'on appelle le rétrofit.

Alors, la voiture électrique : bonne ou mauvaise solution ?

En résumé, un véhicule électrique est moins polluant qu'un véhicule thermique, mais ce n'est pas la solution parfaite.

Je vous ai fait un petit tableau comparatif qui résume les chiffres principaux à retenir.

  • Le degré de pollution d’une voiture électrique dépend de son lieu de fabrication. Il dépend également de la source d’énergie utilisée pour la recharger.
  • Il faut en moyenne 3 ans à ce type de véhicule pour rembourser sa dette écologique.
  • En France, un véhicule électrique émet en moyenne 77% moins de gaz à effet de serre qu’un modèle essence.

Mais l'aspect écologique, bien que primordial, n'est pas le seul élément fondamental quand on achète une voiture. C'est pour cette raison qu'il faut bien comparer la voiture électrique et la voiture thermique afin de faire un choix qui vous satisfait à l'usage.

Et si vous n'arrivez pas à vous décider entre les deux, vous pouvez opter pour la voiture hybride rechargeable.

Mais voiture électrique ou hybride, c'est une question pour un autre guide...

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Cet article a été validé par 
Maxime
Directeur Commercial
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Maxime suit de près toutes les équipes techniques de Nouvel'R Énergie et occupe le poste de directeur commercial. Il a également passé beaucoup de temps sur les toitures avec les installateurs. Le photovoltaïque est un sujet qu'il maîtrise depuis plus de 10 ans maintenant.

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