Si vous souhaitez profiter pleinement de votre piscine toute l’année, rien de mieux que d’utiliser une pompe à chaleur (PAC).
Mais vous vous demandez sûrement si celle-ci consomme beaucoup ou non ?
Dans ce guide, nous allons aborder tous les aspects liés à la consommation de votre PAC de piscine, mais aussi les moyens de moins la chauffer.
Commençons par l’analyse des critères, lors du choix de votre PAC de piscine, qui vont conditionner sa consommation.
Quels critères devez-vous prendre en compte lors du choix de votre pompe à chaleur de piscine ?
Le coefficient de performance
Lorsque vous vous apprêtez à acheter une pompe à chaleur de piscine, un critère est très important : le COP (coefficient de performance). C’est tout simplement le rapport de la puissance émise par la PAC sur la puissance consommée par celle-ci.
Concrètement, une PAC consommant 1kW avec une puissance de 5, aura donc une COP de 1/5 soit 5.
Un COP de 5 signifie que la pompe à chaleur transfère 5 fois plus de chaleur qu’elle n’en consomme. Ce COP vous donne une estimation du temps nécessaire pour chauffer l’eau de votre bassin et un indice sur votre consommation électrique.
Ainsi, comme vous l’aurez compris, plus le chiffre est élevé, plus la pompe à chaleur sera performante, plus vous réaliserez des économies sur votre facture d’énergie. En revanche, les pompes à chaleur avec un COP élevé ont généralement un prix plus élevé à l’achat.
Cela vous permettra de vous assurer que la consommation de la pompe à chaleur de votre piscine est raisonnable.
Mais il faut que vous soyez également attentif à un autre critère : celui de la puissance de votre appareil. En effet, elle va clairement déterminer la consommation de la pompe à chaleur de votre piscine.
La puissance
Exprimée en kW, la puissance de la pompe à chaleur désigne simplement la quantité de chaleur diffusée dans le bassin et, par conséquent, la quantité de chaleur consommée.
Concrètement, si la puissance est trop forte, l'eau de la piscine chauffera plus vite. Mais la consommation de la pompe à chaleur sera inutilement plus élevée.
Au contraire, si elle est trop faible, l'eau prendra beaucoup plus de temps à atteindre la température souhaitée. Donc la pompe à chaleur devra fonctionner beaucoup plus longtemps, ce qui augmentera le coût de sa consommation.
La puissance nécessaire peut se calculer avec la formule suivante :
Puissance en kW = V x C x E
V : volume de la piscine en m3
C : coefficient de la montée en température voulue ; estimez-le entre 0,12 et 0,18 (soit 1 à 2 C° / jour)
E : l’indice d’ensoleillement de la région dans laquelle vous vivez, estimez-le entre 0,8 pour une ville du Sud comme Marseille et 1,2 pour une ville au Nord comme Lille.
Il est donc fondamental d’adapter la puissance de sa pompe à chaleur en fonction de la taille de sa piscine, la période d’utilisation sur l’année et le taux d’ensoleillement suivant votre localisation plutôt nord ou sud de la France.
Autre point à aborder en ce qui concerne la consommation, c’est la prise en compte de la puissance restituée.
La puissance restituée
Elle correspond à l’énergie produite par la pompe à chaleur pour chauffer l’eau.
C’est un aspect non-négligeable à prendre en considération. En effet, le fonctionnement d’une PAC varie énormément selon la température extérieure. Vous ne pourrez donc pas vous baser uniquement sur la puissance de l’appareil.
Il est beaucoup plus compliqué de chauffer l’eau de votre piscine lorsque la température extérieure est de 15° par rapport à 25°.
Ainsi, la consommation de l’appareil augmentera avec la baisse des températures. Vous trouverez normalement indiqué sur les PAC de piscine, la puissance restituée à une température extérieure de 15°. Cela vous donnera un bon indicateur pour comparer les différents appareils.
Si le fabricant n’indique pas cette puissance, méfiez-vous. Cela fait partie des référentiels imposés par la certification NF, et des directives techniques de la FPP (Fédération des Professionnels de la Piscine).
En somme, plus la piscine est grande, plus la puissance restituée doit être élevée. Pour un bassin de plus de 70m3 par exemple, il faut une puissance restituée de 11 à 14 kW.
Mais vous vous demandez certainement combien allez-vous réellement payer ?
Combien allez-vous réellement payer ?
Concrètement, la consommation d’une pompe à chaleur pour piscine de type air/eau coûte entre 2,50 et 3,70 euros par mètre carré chauffé. En moyenne, vous aurez donc une facture allant de 150 à 300 euros pour cinq mois d’utilisation par an.
Comme vous pouvez le constater, la consommation d’une pompe à chaleur de piscine est tout à fait raisonnable. Et cela ne diminue en rien son efficacité, puisqu’elle peut faire passer l’eau de votre bassin de 15° à 28 °C en une semaine. Soit une augmentation de la température de 1 à 2 °C par jour.
Mais vous pouvez également réduire votre consommation électrique en optimisant votre pompe à chaleur.
Comment optimiser les performances de votre pompe à chaleur de piscine ?
Mon conseil pour que votre consommation énergétique n’explose pas : assurez-vous de choisir un appareil adapté à la taille de votre bassin et à vos besoins. Inutile d’acheter une pompe très puissante pour un petit espace. Trop chauffer (pas plus de 30°) votre bassin pourra aussi endommager votre liner.
Que ce soit pour des raisons économiques comme écologiques, prenez garde à ne pas surchauffer votre piscine. Veillez donc à déterminer une température suffisamment agréable pour vous baigner sans endommager votre système.
Autre point à souligner, votre pompe à chaleur peut être éteinte durant la période estivale. Ainsi, le soleil peut permettre d’atteindre et de maintenir naturellement la température souhaitée à certaines périodes de l’année.
Toujours dans un but d’optimisation, vous devez être vigilant à bien régler votre débit d’eau circulant dans le système de votre PAC. La pression ne doit être ni trop basse ni trop haute, pour réaliser des économies énergétiques et assurer des performances suffisantes.
Dans ce même ordre d’idée, votre PAC devra également être parfaitement réglée au niveau de la température :
- De l’eau
- De l’air
- Du gaz frigorigène
- De l’échangeur
Voyons maintenant toutes les astuces pour réduire sa consommation et profiter pleinement de sa piscine, de la manière la plus confortable, économique et écologique.
Comment moins chauffer sa piscine ?
Le premier conseil que je puisse vous donner est de penser à couvrir votre piscine. Cela vous permettra de conserver de la chaleur et de réduire l’utilisation de votre pompe à chaleur de piscine.
Le plus simple à mettre en place est la bâche à bulles solaires ou à anneaux solaires. Ils augmentent la chaleur accumulée au cours de la journée lorsque la bâche est en place, conservent les degrés la nuit et évitent l'évaporation de l'eau. Un investissement relativement vite rentabilisé et qui ne consomme pas d'énergie.
Une autre méthode, un peu plus onéreuse, consiste à faire installer un abri de piscine. Grâce à son effet de serre, l’abri fera augmenter la température de la piscine les jours de beau temps, et permettra de se baigner les jours un peu plus frais ou venteux.
Enfin il faut également veiller au bon entretien de votre pompe à chaleur, son système doit être vérifié de manière annuelle ou bien au maximum tous les 2 ans. Un bon entretien assurerait un bon fonctionnement de la PAC et donc de bonnes performances pour votre système de chauffage. Cela vous permettra de garantir un bon tarif sur votre facture d’énergie.
Bien entendu, il n’y a pas que la piscine sur laquelle vous devez économiser. Il vous faut également réduire votre consommation d’électricité moyenne sur tous les autres postes de consommation d’électricité.
Ce que vous devez retenir
La PAC est le mode de chauffage pour piscine le plus prisé pour des piscines moyennes à grandes (voire très grandes). Cela peut se comprendre, dans la mesure où sa consommation est assez économique contrairement aux autres systèmes et avec des performances en termes de chauffage de l’eau de votre piscine qui sont très intéressantes.
Mais attention, l’investissement à l'achat étant conséquent, mieux vaut se poser les bonnes questions avant de sauter le pas. Et surtout évaluer vos besoins réels en fonction de votre région, son taux d'ensoleillement, ses températures moyennes, mais également de vos préférences ou de la taille de votre bassin.
Enfin, si je peux vous donner un dernier conseil concernant l’installation d’un tel système c’est de bien comparer les différents devis en fonction des fournisseurs.
En effet, le prix peut varier de plus ou moins 15 % en fonction de l’entreprise à laquelle vous faites appel. Cependant, ne vous fiez pas uniquement au prix de votre devis, mais prenez en compte les différentes accréditations comme la norme RGE qui vous garantit une installation par un technicien Reconnu Garant de l’Environnement, vous assurant à la fois une système de qualité mais surtout vous permettant d’obtenir des aides en France sous certaines conditions.
Lola est responsable de notre chaîne Youtube. Le secteur des économies d'énergie n'a plus aucun secret pour elle. C'est avec bienveillance qu'elle vous partage les meilleures astuces pour faire un max d'économies.
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