Installer des panneaux solaires en région Corse ?
La Corse dispose d’un très bon potentiel solaire.
Selon les données issues d’installations réelles, on observe une production moyenne d’environ 1 200 à 1 350 kWh/an pour 1 kWc selon les zones de l’île (source : BDPV – production observée).
Le contexte est favorable, à condition d’ajuster le projet à la toiture et aux usages du foyer.
Le potentiel est donc bien là, mais il devient rentable seulement si le dimensionnement et les usages sont cohérents.
Comment bien exploiter le potentiel solaire en Corse ?
Sur un toit bien orienté (sud, inclinaison proche de 30°), la Corse permet raisonnablement d’atteindre 1 250 à 1 400 kWh/an par kWc d’après les estimations techniques et les retours d’expérience régionaux.
Pour 3 kWc, on vise donc 3 700 à 4 200 kWh/an si l’ombre est limitée et l’implantation soignée. Les zones littorales bien dégagées sont souvent au-dessus de la moyenne.
Pour affiner un projet, l’outil européen PVGIS permet d’estimer la production en fonction de l’adresse, de l’orientation et de l’inclinaison, avec des données climatologiques robustes (source : PVGIS – Commission européenne).
Chaque détail compte : orientation, inclinaison, masques d’ombre, mais aussi votre profil de consommation heure par heure.
Les aides à l’autoconsommation : un petit coup de pouce, pas un soutien
Les soutiens publics existent, mais ne doivent plus être le moteur du projet.
En 2025, la prime à l’autoconsommation est de 80 €/kWc (soit 240 € pour 3 kWc).
Le tarif de rachat du surplus est de 0,04 €/kWh (il était de l’ordre de 0,13 €/kWh un an auparavant). Ces montants sont publiés trimestriellement par la CRE (source : CRE, barèmes officiels relayés).
Ne basez pas la rentabilité sur la prime ni sur la revente. L’essentiel des économies vient des kWh que vous ne payez plus à votre fournisseur.
En Corse, des dispositifs locaux peuvent exister selon communes/intercommunalités. La règle pratique reste de vérifier auprès de votre mairie ou de la collectivité la présence d’une aide complémentaire et ses critères.
Le prix réel d’une installation solaire pour 2026
Un projet résidentiel standard de 3 kWc se situe généralement autour de 6 000 à 8 000 € TTC en 2025-2026, selon l’accès toiture, la couverture, l’orientation et le matériel choisi.
La tendance globale des coûts s’est stabilisée depuis 2023 après une décennie de baisse (source : EurObserv’ER – Baromètre photovoltaïque 2025).
Ce qui fait varier le prix, concrètement :
- Accès et sécurité du chantier (pente, échafaudage, type de couverture).
- Choix de l’électronique de puissance (micro-onduleurs plus chers qu’onduleur central).
- Niveau de gamme et garanties des panneaux/onduleurs.
- Spécificités électriques du logement (monophasé vs triphasé).
Mieux vaut chiffrer ce qui assure la performance pendant 20 ans que d’économiser sur des éléments qui dégradent la production ou la fiabilité.
Pour une installation vraiment rentable en Corse
La rentabilité se construit avec des usages adaptés.
Le prix moyen du kWh résidentiel en France se situe autour de 0,24 € TTC (référence nationale, SDES). Ce cadre de prix donne la mesure des économies possibles.
À l’inverse, une fois l’installation amortie, le kWh produit revient quasiment à zéro.
Le levier pour faire le plus d’économies possible, c’est d’autoconsommer un maximum. Programmer le ballon d’eau chaude, les usages “intensifs” en journée, voire la recharge d’un véhicule, permet de valoriser chaque kWh produit.
La revente à 0,04 €/kWh doit être vue comme un bonus. Le cœur du gain reste dans les kWh non achetés.
Méthode recommandée pour un projet solide
Un projet solaire ne se copie-colle pas d’une maison à l’autre. Pour obtenir des chiffres crédibles et actionnables, adoptez une démarche carrée :
- Estimation de production à l’adresse via PVGIS, en testant orientation/inclinaison et en intégrant les masques d’ombrage proches.
- Relevé fin des consommations du foyer (puissances, plages horaires, usages programmables).
- Dimensionnement à l’économie : viser le palier de puissance qui maximise l’autoconsommation sans suréquipement.
- Simulation sur 20 ans avec hypothèse prudente sur l’évolution du prix du kWh et intégration des coûts de maintenance (remplacement éventuel d’onduleur).
- Vérifications administratives : DP en mairie si nécessaire, conformité électrique, éligibilité aux dispositifs nationaux, contrat d’injection.